FAISONS MEMOIRE....
Semaine du 6 au 12 mars
Le 12 mars nous célébrons la mémoire de saint Paul Aurélien, premier évêque du Léon (en Finistère).
Paul Aurélien (en latin Paulus Aurelianus, en breton : Paol Aorelian) est né vers 480 au Pays de Galles au lieu dit "Pen Ohen" (aujourd'hui Boverton à 20 km à l'Ouest de Cardiff). Son patronyme latin suggère qu'il appartenait à une famille patricienne britto-romaine célèbre pour avoir produit "Ambrosius Aurelianus", l'un des chefs de la résistance bretonne contre l'envahisseur saxon.
Dès l'âge de neuf ans Paul devint l'élève de saint Iltud, d'abord à LLaniltud (à proximité de son lieu de naissance) puis, sans doute, dans l'Ile de Inys Bÿr (aujourd'hui Caldey) ayant pour condisciples ses futurs confrères Malo, Brieuc, Gildas et Samson. Il devint moine à la fin de ses études.
En 525, devant l'avancée des envahisseurs saxons, il prit la tête d'un groupe d'émigrants formé en partie par des proches parents et par des moines et des prêtres du sud du Pays de Galles; ils embarquèrent, traversèrent la Mer d'Iroise et débarquèrent en Armorique dans l'ile d'Ouessant. Après plusieurs tentatives d'installation le long de la côte nord de ce qui est aujourd'hui le Finistère, Paul Aurélien fonda un monastère sur l'Ile de Batz (cette île se situe à 1 km au large de Roscoff) dont, selon la légende, il aurait chassé un dragon.
Les textes hagiographiques du Haut Moyen Age sont malheureusement trop imprécis et ne permettent pas de connaître comment et quand Paul Aurélien devint évêque. Il semble toutefois que les chrétiens gallo-francs d'Armorique accueillirent favorablement ces nouveaux venus et que, sur leur demande, le roi Childebert Ier fonda un nouveau diocèse dans cette région du nord de l'Armorique, autour de la ville de Legio, vers l'an 540.
En 553 Paul Aurélien remis sa charge d'évêque à son disciple Joeven (saint Yaouen) et se retira dans son monastère de l'île de Batz, où il mourut le 12 mars 594. Son corps, inhumé dans sa ville épiscopale (qui prit dès lors de nom de Saint Pol de Leon) est resté "sans corruption" selon un témoin en 884. Vers l'an 900 il dut être évacué de ce site trop exposé aux raids des vikings; on le transporta à Fleury sur Loire où il repose encore aujourd'hui.