Les chiens aboient, la caravane passe....

 

 

Le Père Cyprien Astley, le recteur de notre paroisse de Manchester (https://www.orthodoxmanchester.org.uk/welcome.htm), a été, à plusieurs reprises pris à partie par des « orthodoxes-bien-pensants » à cause de notre rite occidental (plus particulièrement notre rite des Gaules).

Je ne résiste pas à l’envie de vous faire partager la (traduction de la) réponse qu’il a faite sur FaceBook à toutes ces critiques (pas toujours sympathiques)...

 

Depuis que j’ai commencé à explorer l’Orthodoxie en 2004, le rite occidental a été au cœur de mon parcours. Bien que j'aie été reçu et formé à la foi dans une paroisse byzantine, mon rapport continue avec le rite occidental m'a mis en contact avec nombre de ses critiques.

Aujourd’hui, 20 ans plus tard, en tant que prêtre orthodoxe occidental, j’entends encore ces objections. Certaines personnes ont même la gentillesse de me les envoyer directement.

Ce qu’ils ne comprennent peut-être pas, c’est que pour ceux d’entre nous de tradition orthodoxe occidentale, cette expression liturgique, spirituelle, musicale et culturelle occidentale de notre foi orthodoxe n’est pas une curiosité sur Internet. Il ne s’agit pas d’un concept théorique de dissection et de débat à distance. Ce n’est pas quelque chose que l’on rencontre dans une discussion en ligne ou dans une vidéo YouTube qui circule pour mettre en évidence la bête noire de quelqu’un à propos d’une liturgie mal exécutée.

C'est plutôt le moyen par lequel nous rencontrons le Divin, le canal par lequel nous parvenons à rencontrer et à connaître le Beau, qui nous tend la main et nous infuse sa grâce dans les Saints Mystères ; c'est le cycle et le rythme des fêtes et des jeûnes selon lesquels notre vie en Jésus-Christ est ordonnée, et par lesquels les soirs, les matins et tous les moments de notre vie sont sanctifiés ; c'est le fondement de notre prière et de notre chemin de déification, sanctifié par l'expérience et le témoignage des saints.

Il y a des messes à célébrer, des malades à visiter, des catéchumènes à former et des confessions à entendre.

Ainsi, lorsque les gens qui ont regardé quelques vidéos ou lu des débats occasionnels en ligne, ou même lu un ou deux articles universitaires, pensent qu'ils ont formulé une objection que je n'ai pas entendue au cours des 20 dernières années et me la présentent comme si c'était le rayon doré qui va, sans aucun doute, m'amener à l'illumination, je crains bien d'avoir beaucoup de mal à cacher à quel point je m'ennuie atrocement.

Il est généralement préférable, je trouve, de les remercier d’avoir partagé leurs pensées et de simplement poursuivre mes prières.

Retour à l'accueil